Premières notes, premiers frissons…
Ce week-end le projet Notre-Dame de Paris de la Compagnie du LAC a fait retentir ses premières notes. En effet, les chanteurs solistes ont pu s’essayer à l’exercice compliqué mais très attendu de la répétition en live avec les musiciens.
Il faut savoir que Christian BOUDA met un point d’honneur à présenter au public un spectacle en live intégral. Comprenez par-là que, absolument chaque note entendue lors de nos représentations est jouée à l’instant « T ». C’est bien évidemment, un plaisir immense à la fois pour le spectateur et pour les membres de l’association de pouvoir jouer avec des musiciens. Mais cela demande énormément de travail et d’organisation pendant les répétitions.
Plusieurs fois dans l’année, l’orchestre dirigé par Yves MARIE se retrouve au conservatoire de Nandy pour déchiffrer et jouer les arrangements que le chef leur a concocté. C’est l’occasion pour les chanteurs et l’orchestre d’accorder leurs violons et de donner au spectacle ses premières notes « live ».
Comme les premières ont toujours un goût spécial, nous n’avons pas pu y échapper ce week-end. Le savant mélange entre excitation, stress et appréhension gagne les esprits des chanteurs pour laisser place au lâcher-prise.
C’est le cas pour Kévin Bonhomme, qui interprète le rôle de Gringoire « J’ai toujours le trac et l’envie de bien faire quand je suis confronté à ces musiciens de qualité. Pouvoir entendre comment sonne l’orchestre nous aide à nous imprégner des versions définitives de notre adaptation, c’est idéal pour travailler nos morceaux. »
La magie opère dans le conservatoire de Nandy !
Comme un refrain, les répétitions musiciens ont toujours cette même structure. D’abord nous nous asseyons, curieux, pensifs et concentrés. Puis nous nous levons, nous nous dirigeons vers le micro cherchant Yves du regard, véritable pilier pour nous accompagner. Ensuite, vient le temps de la profonde inspiration, suivi des quelques secondes d’apnée, celles dont on jurerait qu’elles durent des heures. Et enfin, les frissons, les premières notes des grands classiques de cette comédie musicale (Belle, Le Temps des cathédrales, Bohémienne…) résonnent dans le conservatoire. Elles parcourent tous les murs de la salle et semblent connecter les chanteurs entre eux. Alors, les regards se croisent et les sourires se dévoilent…
Nous y sommes ! Les musiciens nous rassurent tant la musique est juste, tant nous réalisons que les artistes amateurs que nous sommes ont une chance exceptionnelle de pouvoir travailler et jouer dans ces conditions. C’est même la première fois pour certains nouveaux membres de la troupe comme Isaac ENZI, dans le rôle de Clopin : « J’ai trouvé ça génial ! C’était une première aussi bien pour les musiciens que pour nous et tout s’est bien passé. La musique est plus vivante, plus authentique avec un orchestre… ça promet un superbe spectacle. » ou Sylvain LARUE, qui jouera le rôle de Frollo : « C’est génial ! Je n’ai jamais chanté en direct avec des musiciens… Wahou quelle chance nous avons ! »
La magie une fois opérée, il faut laisser place au travail. Christian BOUDA mobilise ses troupes pour ne pas qu’elles oublient l’échéance du mois de juin. Si nous voulons nous donner les moyens de nos ambitions, il va falloir se concentrer sur chaque détail et ne rien laisser au hasard. Les morceaux sont donc joués plusieurs fois. Quelques fois c’est le rythme, quelques fois le placement ou encore la justesse des voix autant de raisons qui suffisent pour recommencer un titre.
Le temps d’un après-midi, les musiciens et chanteurs ne faisaient plus qu’un afin de vous présenter le meilleur au Millénaire pour juin 2018.
Pour leur générosité et leur bienveillance envers la Compagnie, nous tenons à remercier Messieurs Luc Plamondon, Richard Cocciante et Nicolas Talar.